Bye bye Dao...

Mariage forcé... on a déjà tous entendu ce mot je pense... c'est avec une certaine hostilitéque que nous le recevons généralement je crois... Comment pouvons nous le vivre...? Je ne le savais pas vraiment. J'y ai assisté... Que dire.

Souffrance, peine, amour, c'est ce que j'ai ressenti...

De la peine car j'ai ressenti la souffrance de cette jeune fille et en même temps ai eu le sentiment de ressentir celle de toutes ces femmes victimes de cette tradition... Celle des hommes n'est pas inexistante! Fila tieh, son papa, a vraiment été triste ce jour et s'est certainement senti coupable en voyant les sanglots de sa fille, qui ont provoqué les siens...

Comment faire? C'est une bouche en moins à nourrir, c'est se libérer de la pression sociale, s'assurer que sa fille "rentrera dans les rangs", donc préserver sa fierté, mais aussi la dignité donc la sécurité de sa fille. Compliqué tout ca!

De la peine également car j'aime vraiment Dao.

Cela fait 6 mois que je passe 5 jours par semaine avec elle, à rire, aller au marché ensemble, apprendre le bambara avec elle, lui apprendre le francais, lui apprendre à compter, à jouer aux dames à la lumière de la torche... Tellement de partie de rigolades que c'est pas croyable!

C'est ça que j'appelle le bonheur. Les petits bonheurs quotidiens dont on n'a pas concrètement conscience tant qu'on les vit et ls partage...!

Nous nous sommes apprivoisées mutuellement, malgré la barrière de la langue, et celle des apprioris.

"Notre Dao est partie" voilà...

Dieu merci Michèle et moi avons pri le dessus et ne nous sommes pas laissées abattre, malgré notre indignation face à cette enlèvement programmé...!!